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LE RETOUR DU ROI (SOLEIL)



Le soleil effleure délicatement sa peau, jusque-là en manque de mélanine. Il faut dire que les deux premières semaines sur l’île sud de la Nouvelle-Zélande ont été plutôt chiches de beau temps. Jennifer se sent renaître sous la chaleur printanière de Nelson. Elles sont désormais presque oubliées ces journées entières passées dans la voiture sous des trombes d’eau ! Sans même parler de la traversée du massif alpin néo-zélandais, de ses glaciers et de ses routes enneigées ! Dans le parc Abel Tasman, Jennifer marche la tête

haute, en short, sans K-way ou coupe-vent. C’est tout juste si elle porte un pull pour ne pas avoir froid à l’ombre. La nuit passée dans la hutte ne fut même pas fraîche. “Le printemps est bien là ! Enfin.”




Pourtant la semaine n’avait pas débuté sous les meilleurs auspices. Le réveil à Milford Sound, lundi matin, était sec, mais ce fut bien le seul. Les vents violents qui avaient accompagné leur montée jusqu’au Key Summit ne présageaient rien de bon. Profitant des derniers instants de soleil (malgré des températures glaciales) Vincent et Jennifer peuvent admirer le spectacle que leur offre le fjord.

Le ciel est voilé et la lumière terne rappelle les journées d’hiver passées dans les massifs montagneux à faire la queue au télésiège pour avoir encore plus froid en haut. Mais la faune et la flore sont incroyables. Les keas, curieux mélanges de perroquet australien et de rapace alpin, tournent autour des touristes espérant picorer quelques morceaux de pain. En partant de Milford Sound, Jennifer et Vincent quittent la côte. En laissant ainsi la mer derrière eux, ils disent, par la même occasion, au revoir au soleil.


Mais les routes sinueuses et humides de l’intérieur des terres peuvent offrir quelques accalmies. Après la traversée express de Queenstown et un après-midi passé à déguster du vin de la région de Gibbston (il n’y a malheureusement rien de mieux à faire pour se protéger de la pluie), l’arrivée à Wanaka permet de se dégourdir les jambes. Dans une ambiance de sport d’hiver, la petite ville installée au bord du lac du même nom est une escale idéale avant de prendre la route des glaciers! Car la promenade sera la dernière sortie au sec des deux voyageurs avant d’atteindre la côte.




Les deux journées passées à traverser, sur des routes enneigées, les montages seront rythmées par les averses. Si Vincent n’aime pas la pluie, les sandflys, petites mouches voraces néo-zélandaises qui attaquent les campeurs une fois le soir venu, s’en accommodent très bien. Les rares accalmies permettent cependant de profiter des forêts dans lesquelles coulent de froids cours d’eau provenant directement des glaciers perchés un peu plus haut.

La Nouvelle-Zélande est un petit pays. En quelques heures de voiture, Jennifer et Vincent se retrouvent en bord de mer, au milieu du rocher en forme de « pancake ». Les geysers s’échappant des blocs de roches offrent un spectacle impressionnant ! Les rayons du soleil les transperçant dessinent une multitude d’arcs-en-ciel.


L’arrivée à Nelson est aussi pour Jennifer l’occasion de passer un dernier moment avec sa famille de ce côté du globe. Ses cousines Maddy et Phoebe, son cousin Jacob et leur mère Kate accueillent les voyageurs pour quelques jours. Le temps de parcourir le plus

petit parc national du pays. Petit par sa superficie, le Tasman National Park a aussi la réputation d’être l’un des plus beaux. Vincent, Jennifer et sa famille longent la côte pour dormir dans une hutte sur la plage, avant de plonger dans les eaux froides du bain de Cléopâtre. Un week-end parfait si, pendant la nuit, Vincent n’avait pas été dérangé par les ronflements de son voisin et Jennifer par les flatulences de la jeune femme dormant juste au-dessous d’elle. Les joies de la collectivité que nos amis avaient un peu oubliées !



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