top of page

"THE SUNSHINE COAST"



Tout a une fin. Même les routes les plus longues finissent par arriver quelque part. Quatre jours après avoir quitté Alice Spring, Lise, Jennifer et Vincent voient enfin la mer. L’arrivée sur la côte n’est pas seulement synonyme de la fin des vacances pour Lise mais, pour Jennifer et Vincent, c’est la fin de près de quatre mois passés dans l’Outback. Depuis qu’ils ont quitté Adélaïde, en avril dernier, seule une courte escale à Perth les a éloignés des contrées désertiques. Et durant ces quatre mois, leur voiture a miraculeusement tenu le coup ! Seul le coffre a un peu souffert. Et si le voyant rouge du tableau de bord s’est éteint pendant quelques jours, il est désormais allumé en permanence, portes ouvertes ou non.


Fini les longues routes toutes droites où on salue la moindre voiture qui passe. Fini les paysages désertiques, fini les oiseaux, plus ou moins gros, qui envahissent la route et menacent de heurter le pare-brise, fini les mini-tornades qui emportent sable et feuilles en tourbillons.

La fin du désert n’est cependant pas la fin du camping et des diverses rencontres qu’on peut y faire. Comme dirait la maman de Forest Gump, la vie c’est comme une boîte de chocolats, “on ne sait jamais sur quoi on va tomber.” Force est de constater qu’il en va de même pour le camping. On ne sait jamais à l’avance si l’endroit sera agréable ou pas, on ne sait jamais si on se retrouvera seuls ou accompagnés. Les rencontres sont diverses et variées, de l’abruti notoire qui, à 21 heures à peine, ronchonne parce qu’on discute trop près de sa tente : “à moins que vous souhaitiez me donner un cours de français, vous feriez mieux de fermer vos gueules.” Tout ça sans daigner montrer le bout de son nez. Jusqu’à ce couple de retraités baroudeurs, qui pris de pitié pour le maigre repas de la petite troupe leur offre des morceaux de viande. De l’agneau, du bœuf et des saucisses...





De la viande, de la vraie ! Pas un vulgaire Corned-Beef en boîte. Vincent et Jenny ne savent même plus comment cuisiner de tels mets. Fort heureusement, partout en Australie, sont mis à disposition de tous des barbecues au gaz permettant de faire de savoureuses grillades, accompagnées ici de pommes de terre. Mais un cadeau peut être empoisonné, depuis qu’elle a mangé ces viandes Jennifer est malade, pas une journée sans vomir. Trop de temps sans viande ont sans doute rendu son estomac fragile. Ou peut-être est-ce les bouteilles de lait, qui une fois ouvertes sentaient fort le fromage, qu’une gentille épicière leur a données le lendemain qui ont provoqué ce mal. Difficile de savoir.


Avant de rencontrer la dangereuse épicière, Jennifer, encore en grande forme et ses deux compères choisissent de passer leur première journée sur Magnetic Island, en face de Townsville. Aucun lien avec un quelconque métal. Juste la boussole du Capitaine Cook qui a perdu le nord à l’approche de cet endroit ! Seule île habitée des environs, elle est célèbre pour héberger la plus grande concentration de koalas sauvages du pays.

S’il faut se lever tôt pour prendre le bateau, cette première journée sans voiture depuis longtemps est une libération. Non seulement les koalas sont au rendez-vous, mais les plages paradisiaques donnent un rapide aperçu du spectacle que réserveront bientôt celles la Grande Barrière de corail. Mais si le paysage est splendide, les eaux du Quennsland sont impropres à la baignade à de nombreux endroits. Crocodiles et méduses tueuses se partagent le territoire ; ils aiment y passer du temps et ne sont pas très partageurs. Un bain hors des zones surveillées n’est donc pas très conseillé. Les belles plages de sable ne servent qu’à de longues balades à pied et sont juste l’occasion de passer une après midi entière allongé dans un hamac.


Pour se rafraîchir, mieux vaut se tourner vers la forêt tropicale et les nombreuses cascades ou rivières. Dans le Queensland, la Rain Forest, forêt pluvieuse, tombe littéralement dans la mer. On partage son temps entre plages, baignades en eau douce et promenades dans les forêts noires. Et la nature australienne réserve bien des surprises. Si Lise, Jenny et Vincent n’ont pas réussi à voir un seul casoar, oiseau géant emblématique de la région, ils ont pu apercevoir, au hasard d’une promenade en forêt, un ornithorynque nager en toute liberté. Une rencontre toujours plus agréable que les horribles papillons de nuit gros comme le poing qui viennent leur rendre visite la nuit.


bottom of page